PLURADICAL
Équipe de recherche sur le pluralisme et la radicalisation
L’équipe de recherche PLURADICAL repose sur les compétences de sept professeurs et chercheurs relevant de différentes disciplines (géographie, urbanisme, études religieuses, sciences juridiques, sociologie) qui se sont tous intéressés, à partir de cadres théoriques, de problématiques et de terrains variés, à la question du pluralisme et du vivre-ensemble. Cette interdisciplinarité est le cadre cognitif dans lequel émerge notre programmation de recherche. Considérant le pluralisme comme une contrainte ordinaire des sociétés contemporaines, notre problématique propose de concevoir la radicalisation comme une forme d’interaction sociale produite par le rapport à l’altérité.
La programmation intègre différents sites où des scénarios concrets de radicalisation sont observables et analysables, et s’articule en quatre axes de recherche : normativités concurrentes, arènes judiciaires, pluralisme dans la ville et représentations de l’altérité. Nous développons des recherches empiriques et des réflexions théoriques à partir d’une approche commune, originale, innovante et inédite au Québec sur l’articulation entre pluralisme et radicalisation. L’analyse de situation, notre approche commune, nous permet de confronter différents ordres d’interaction auxquels l’équipe s’intéresse depuis des épistémologies variées.
Une description de notre programmation de recherche est téléchargeable ici.
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Hypothèses
La programmation de recherche de l’équipe PLURADICAL explore une conception de la radicalisation et du pluralisme qui la distingue des approches généralement mobilisées par les institutions gouvernementales nationales et internationales, ainsi que par les médias.
Considérant le pluralisme comme une contrainte de vie ordinaire des sociétés contemporaines (et non comme un horizon normatif ou un projet politique), PLURADICAL problématise la radicalisation comme une forme d’interaction socialeproduite par le rapport, direct ou médié, à l’altérité culturelle, ethnique ou religieuse. Elle est lue comme relation, comme processus ordinaire, et non comme le résultat pathologique d’une intégration ratée.
Si elle peut effectivement s’incarner dans des manifestations violentes et déviantes du rapport au politique comme le terrorisme, la radicalisation devrait, c’est l’hypothèse de l’équipe, être lue de manière à en restituer les différentes échelles, depuis l’indignation morale jusqu’au racisme, depuis l’expérience d’un malaise ou d’un inconfort local jusqu’à l’agression physique. Les membres de l’équipe, depuis leurs différentes disciplines et champs d’expertise, contribuent au développement d’une réflexion théorique sur le pluralisme et la radicalisation.